L'idée de créer un musée dans notre ville a émergé dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque les vestiges romains de Romula sont entrés dans le circuit des préoccupations des archéologues importants de l'époque. Le travail de Odobescu „Lesantiquités du comté Romanaţi" publié en 1877parlait des nombreux vestiges du passé découverts en Romanaţi et définissait "le caractère ancien de l'un des plus intéressants département du pays." Beaucoup d'exemplaires précieux découverts dans le comté sont entrés dans des collections privées, ont été perdus ou ont été transportés vers des pays étrangers. Pour sauver les valeurs historiques qui étaient parfois découverts par hasard, il était nécessaire la création d'un musée à Caracal. Les archéologues voulaient y organiser un musée d'archéologie pour les nombreux matériaux que l'on trouvait à la fois à Romula et aussi partout dans le comté Romanaţi. Mais les circonstances défavorables ont fait que cette idée ne soit pas concrétisée.
Plus tard, en 1900, le magistrat de Caracal Ion Hagiescu-Mirişte, intellectuel avec formation multilatérale et grand amateur des arts plastiques, a acheté une maison sur la rue Crinului et l' aménagée pour l'exposition des peintures et sculptures. Il voulait que les œuvres achetées soient regardées par les gens et ainsi aider à façonner leur éducation esthétique.
L'année 1904 il a laisse par testament tous ses biens au "département Romanaţi, avec l'obligation que des revenus […] soient maintenus pour étudier la sculpture dans le pays, puis à Rome et à Paris, tous les étudiants que ces revenus permettraient".
Après 12 ans le 13 septembre 1916 Ion Hagiescu-Mirişte a ajouté un codicille à son testamen où il a exprimé quelques réflexions concernant l'avenir de sa collection qui avait augmenté d'année en année et exigait la création d'un musée. Après sa mort, sa femme devrait donner la collection d'art à la préfecture du département Romanaţi et le „département serait due, dans de telles circonstances, de garder toujours cette collection à servir comme un musée."
Maison Ion Hagiescu-Mirişte
Après se ferons "tous les frais pour arranger la maison en musée et puis progressivement chaque année, après les moyens, en épargnant évidemment les boursiers on va acheter, après des indications du directeur (Doyen) de la Faculté des Beaux-Arts, des sculptures et des peintures de jeunes artistes pauvres promettant de devenir célèbre "
Ion Hagiescu-Mirişte voulait que le musée d'art de Caracal soit "une école de beau pour les habitants de Romanaţi et un moyen d'encourager les artistes pauvres, avec le feu sacré de l'art."
Il est mort en 1922 sans pouvoir voir accomplit son désir de créer un musée dans la ville que l'avait adopté il ya plus de 27 ans. La manque de concentration sur la culture et l'art des dirigeants du département et de la ville d'alors a fait impossible la réalisation du musée. Sa femme et ses héritières légales ont aliéné pendant ce temps des nombreuses œuvres d'art.
À l'automne de l'année 1944, un groupe d'étudiants et professeur du lycée „Ioniţă Asan“ a formé une société culturelle appelée „Haralamb Lecca“ qui, comme indiqué dans les "Statuts" du 1 novembre 1944, avait comme principal objectif „la création d'un musée archéologique". Mais les conditions favorables pour la création d'un musée à Caracal apparaissant seulement à l'automne de 1949, en réalisant ainsi le rêve de plusieurs générations d'intellectuels.
Le 26 septembre 1949, il a été fondé le Musée de Romanaţi organisé dans un immeuble au centre de la ville, une construction de la seconde moitié du XIXe siècle où l'espace d'exposition contenait deux chambres pour les deux sections du musée: l'histoire et l'art plastique. La section d'histoire avait exposés 65 d'objets qui formaient le noyau du musée. Le département des beaux-arts a pris 27 tableaux signés par N. Dărăscu, C.D. Stahi, O. Obedeanu, N. Grimani, Ambrosini et d'autres, de ce qui restait de la collection Hagiescu-Mirişte.
En mars 1950, le musée a été déplacé dans un bâtiment, momument historique d'architecture, construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le dernier propriétaire étant de la famille Jianu, Niculin Jianu. Ici, au no. 1 rue Negru Voda, il y a un éspace qui comprenait deux bâtiments avec 23 chambres.
Le titre initial de l'institution – le "Musée de Romanaţi" a eu une courte existence. Après une année, en septembre 1950, lorsque le département Romanaţi est disparu, il change son nom en "musée d'arrondissement", puis en 1968 "musée de la ville", nom qu'il a eu jusque le 30 avril 1990, lorsque à la suite d'un mémorandum soumis à la Direction des musées et des collections du Ministère de la Culture, est repris le nom d'origine.
Le musée de Romanaţi est organisé sur le modèle d'un musée régional qui représente l'ancien département de Romanaţi, avec tout son histoire riche en événements qui ont laissé des traces plus ou moins visible et qui devait être connus par les descendants. Aujourd'hui, le musée, situé à no. 24 rue Iancu Jianu, dans la maison de Iancu N. Dobruneanu Iancu, le petit-fils de Iancu Jianu, est organisé en quatre sections:
- section d'archéologie - histoire;
- - section mémoriale "Iancu Jianu";
- - section des beaux-arts;
- section-d'ethnographie.
La section d'archéologie - histoire possède une collection de plus de 20.000 exemplaires de grande valeur, dont certains ont plus de 6000 années, exposés dans huit salles d'une superficie de plus de 400 mètres carrés.
A l'entrée du musée est situé le Lapidaire, un secteur précieux du musée, qui a plus de 20 pièces: sarcophages, seuils des portes, épingles funéraires, des vase pour les provisions.
La pièce de résistance est le sarcophage de Aelius Iulius Iulianus, avec des dimensions de 2,30 x 1,08 x 1,54 m, fait en calcaire de Vraţa, avec des beaux ornements sculpturals, à la fois sur la couverture et sur la boîte, qui a été fait par sa femme Valeria Gaemellina avec les enfants et découvert près de Romula, dans la nécropole de Hotărani l'année 1952. Il est considéré qu'il serait daté du commencement du IIIe siècle. De l'inscription en vers stoïques nous apprenons qu'il est vécu à Romula pendant 40 ans, remplissant avec honneur les fonctions de maire et de quaestor. Mais voici la traduction de l'inscription:
„Zeilor Mani. Lui Aelius Iulius Iulianus, decurion, cvestor şi edil al coloniei Romula, Valeria Gemellina i-a pus soţului care a binemeritat.
Scumpului soţ Iulian, pentru a lui vrednicie, eu soaţa,
Casa aceasta de veci i-am ridicat-o cu lacrimi,
Recele-i trup spre-a-şi putea odihni după moarte în ea.
Trăit-a el ani patruzeci, în cinste deplină
Şi datoria îndeplinindu-şi, de slavă şi rang avu parte.
Şi iată că eu, Gemellina, de pitate pătrunsă,
Soţului vrednic mâhnită-i durai cu copii lăcaşul
Între tufişuri de viţă şi desfătătoare verdeaţă,
Unde stufoase ramuri l-acopăr cu umbra lor deasă,
Urează-i, drumeţ cititor, să-i fie ţărâna uşoară.“
"Aux Dieux Mani. Pour Aelius Iulius Iulianus, décurion, quaestor, maire de la colonie Romula, Valeria Gemellina a mis au mari qui a bien mérité.
Cher mari Iulian, pour sa diligence, moi,l'épouse,
Cette maison pour l'éternité j'ai fais construire toute en larmes,
Son corps froid pour pouvoir se reposer après sa mort.
Il a vécu quarante ans plein de probité
Et son devoir l'a accompli, de la gloire et des du rang eu partie.
Et voici, moi, Gemellina, pleine de dévotion,
Au digne époux affligée avec les enfants j'ai fait construire une demeure
Parmi les buissons et les vignes et des agréables feuilles vertes,
Où les branches touffues le couvrent de leur ombre dense,
Souhaite-lui, voyageur lecteur, qu'il repose en paix ".
Le sarcophage n'est pas gardé intact. Il a été profané, même à l'époque romaine, et a subi deux cambriolages dans les deux côtés de la couverture et on n'a pas pu trouver l'inventaire funéraire.
L'exposition permanente de la section d'archéologie - histoire,organisée sur la base tematico-chronologique, dans l'esprit de la périodisation de l'historiographie roumaine présente de précieux témoignages attestant une riche vie matièrelle et spirituelle des habitants de ces terres, de l'Antiquité jusqu'en 1944.
Chacun des huit salles du musée a un thème bien défini et richement illustré avec des photos, des documents, des cartes et des textes de grande valeur, des objets faits en divers matériaux et appartenant auxdifférentes époques, des costumes, des uniformes et des armes, des œuvres d'art, tous liés à l'histoire, à la vie sociale et économique et à la culture de l'ancien département Romanaţi, à travers des périodes de développement de cette zone, du Paléolithique à l'âge moderne.
Il ya des objets importants du paléolithique (certains en pierre, des os de mammouth, des outils en os, poterie) trouvés à Vlădila, Caracal, Fărcaşele, Hotărani şi Grădinile.
Le néolithique et l'âge des métaux sont largement illustrés par des poteries, des armes, des objets religieux, des urnes funéraires, des objets en bronze et en fer qui ont été trouvé à la suite des fouilles menées à Fărcaşele, Hotărani et Grădinile.
L'époque Daco-romaine est richement représentée par les vestiges de Romula-Malva (le village Reşca près de Caracal). Les objets y trouvés, tels que tasses, verres, casseroles, amphores, gemmes, des lumignons, des sarcophages, des seuils de portes, des inscriptions en pierre et briques, des statues, etc., démontrent la vitalité de la colonie à cette époque.
Le musée possède une grande collection de différents types de lumignons, avec un, deux ou trois bras et des spécimens extrêmement rares avec cinq ou sept bras. Parmi entre les raretés est mis aussi le lumignon qui représente une tête de vieillard.
Une attention particulière a été accordée à la collection des gemmes et des camées de Romula. Les gemmes sont travaillés en jaspe et en onyx et ont gravé sur une partie des visages de divinités, des scènes de la mythologie ou de figures d'animales.
Une mention spéciale exige les statuettes romains en bronze romains tel comme la déesse Diane, la déesse Fortuna – la protectrice de Romula-Malva et Janus ou d'autres pièces travaillées en calcaire Jupiter Dolichenus, Dea Dardanica Romula etc.
Stauette en bronz (siècles II-III)
Enfin, il convient de rappeler à cette période (siècles II-III) le fragment de relif votif découvert à Romula.
La période des siècles VI - XIII est présente par des objets et des photographies, textes, graphiques etc., confirmant la permanence et la continuité des Roumains vivant sur ces terres.
Axes en fer ( VI –XI siècles)
La vie sociale et politique des XIVe – XVIIIe siècles relie les mêmes objectifs communs de l'unité et de la lutte pour l'indépendance nationale.
Pendant cette période, on peut trouver le premier document parlant de Caracal, au bas du document rédigé dans la chancellerie du prince Radu Paisie de Tara Românescă (1535-1545) ayant écrit la date de 17 novembre 1538, un document parmi lequel le prince fait don à Radu vel Clucer pour son bon travail quelques domaines qu'il avait acheté auprès de damoiselle Marga de Caracal.
Des mentions plus nombreuses et complètes commencent à apparaître dans la seconde moitié du XVIe siècle, dans les documents émis par le prince Mihai Viteazul. Comme un seigneur féodal, Mihai possédait de grandes régions au sud de la ville, jusqu'à la proximité du Danube. Ici, il a fait construire une cour royale autour de 1597.
Ayant la cour à Caracal, Mihai Viteazul y a fait certains documents pour sa activité usuelle. Matei Basarab et Constantin Brâncoveanu ont eu aussi des domaines autour de la ville et ils ont habité aussi dans cette cour, en liant leurs noms de Caracal parmi une série de mesures 'économiques, sociales, politiques et culturelles.
Il ya à peine un moment de la drame historique de la nation roumaine que les habitants de Romanaţi ne pas avoir vécu à intensité maximale.
Image de musée
On les trouve dans les glorieuses batailles du Moyen-Age, à la révolution menée par Tudor Vladimirescu, à la révolution de 1848 de Ţara Românească, dans la réalisation de l'Union de Principautés, dans la guerre d'indépendance de l'Etat des années 1877-1878, dans la guerre de la réunification du peuple roumain et sur les fronts d'est et d'ouest pendant la seconde Guerre mondiale.
Images de musée
Tous ces moments historiques sont illustrées par des dessins et des objets de l'époque, dont certains ont été donnés par des grandes personnalités de l'époque.
La section mémoriale "Iancu Jianu» est présentée séparément dans le chapitre la Maison Memoriale "Iancu Jianu".
La section d'ethnographie est en cours de réaménagement, ne pas ayant suffisamment d'espace pour l'exposition. Le patrimoine ethnographique comprend des costumes populaires de la zone de Romanaţi: des costumes pour les hommes avec des vestes ornementales avec lanière colorée et laine, costumes pour les femmes avec des beaux tabliers et des petites vestes, costumes pour les jeunes hommes ou des pièces distinctes, comme des écharpes, des chignons, des manteaux paysans. La pièce la plus ancienne est une chemise pour homme de la fin du XVIIIe siècle. En outre, le département possède une collection de plus de 4000 motifs de points.
Cette section comprend aussi des vieux outils agricoles, certains faits avec des moyens rudimentaires par les artisans des villages tels que charrue en bois et des objets de l'industrie domestique: métiers à tisser, dévidoirs ou «cabinet» pour tirer la soie à partir de cocons de soie.
La section des beaux-arts a été prevue dans le profil du musée depuis sa fondation, parce que à Caracal sont nés de nombreux artistes de talent: Mihail Lapatty, Marius Bunescu, Gheorghe Teodorescu-Romanaţi, Ion Musceleanu, Teodor Catană. Aussi dans la ville étaient également des certaines collections d'art.
La collection initiale de la section a été formé par les peintures, les travaux desgraphiques et les sculptures restés de la collection de Ion Hagiescu-Mirişte, dont l'attention est retenue par les travaux des peintres Nicolae Dărăscu (Au marché) C. D. Stahi (Fruits), P. Ioanid (La foire de pots ), O.Obedeanu (Dorobanţul, Linuţa et Manciu) G.Saru (Portrait de vieillard), N.Grimani (Viaduc, Portrait d'une jeune fille, L'apprenti est en doute), Iordănescu Eug. (Portrait d'une femme, Dans la forêt, Avec le tonneau), un total de 23 peintures roumaines et 8 étrangères - P. Uberti (Réparateur de parapluies), Ambrosini (Deux enfants), Montorane B. (Fille avec le pigeon), Guilaume A. (Les joueurs), L. Dupont (Fleurs et fruits, Fleurs) et deux sculptures: (Soldat fatigué) de Oscar Han et (Jeune femme) de C. Bălăcescu.
Mais ces œuvres d'art ont été disperséss pendant l'ère communiste aux différents institutions et bureaux du parti, certains sans-papiers, de sorte qu'aujourd'hui ne sont plus toutes.
Pour pouvoir être vu au moins une petite partie des œuvres d'art de valeur une salle spacieuse de l'actuel siège de la Maison de la Culture „Radu Şerban” a été aménagée comme une galerie d'art. Sur ses murs sont exposées des dizaines de peintures, en particulier les peintres deRomanaţi.
Près d'eux il y a des statues modernes en bronze, en pierre et en bois, des bustes de personnalités qui ont laissé des traces inoubliable dans la vie culturelle et sociale de la communauté.
Dans la collection de la section du musée de Romanaţi il y a 510 objets d'inventaire, dont plus de 460 peintures par artistes roumains et étrangers, de nombreuses sculptures, peintures sur bois et vieilles icônes, des tapisserie.