
Dans l'été de l'année 1896, l'histoire de Caracalului noté: "Il a été mise la première pierre du Théâtre National destiné à apporter le progrès de la culture des habitants de Caracal", pour construire au cœur de Romanaţi un imposant édifice d'architecture. A cette époque, en Europe se sont été construits un nombre impressionnant de théâtres. La Roumanie de la même période a fait aussi ses théâtres: L'Athénée Roumain, le Théâtre National de Iasi, Bucarest, Cluj ou Timisoara.
Par la volonté des dirigeants du temps et de l'amour pour le théâtre de ses habitants, Caracal a fait construire un théâtre aussi beau et imposant comme les autres, appartenant au même courant architectonique européen, érigé, pas par hasard, dans le quartier historique de la ville, près des ruines de la Cour princière de Mihai Viteazul.
L'édifice du théâtre de Caracal, construit entre 1896 et 1901 dans un style éclectique avec des accents néo-baroques et néo-Renaissance, impressionné par sa massivité et sa richesse décorative.
Fin du XIXe siècle représentait pour la ville Caracal une période relativement prospère; la ville comptait alors 12 000 habitants, en se classant le 24ème des 32 capitales de département de l'Ancien Royaume, mais la troisième en Olténie, après Craiova et Turnu-Severin. Ce développement a accentué le processus d'urbanisation. Jusqu'à l'aménagement du parc de Caracal, la promenade principale était le jardin public du palais administratif, autour duquel étaient "le café de Dulgherescu, le club Savu, les boutiques de marchands, le jardin Paradis, les trois hôtels, dont le plus ancien construit en 1896", la Mairie et la Préfecture, des bâtiment qui gardent encore l'atmosphère du XIXe siècle.
Au souhait des habitants et ayant l'encouragement de l'élite de la ville, parce que la construction du théâtre était un signe de reconnaissance, pas seulement un important moyen de communication des valeurs culturelles, le maire adressa en novembre 1891 une demande au président du Conseil départemental. Il demande l'allocation de fonds pour «un théâtre que servira aussi pour la Cour d'Assises."
Les travaux de construction ont duré cinq ans, ont commencé le 14 juillet 1896 et a pris fin en 1901. Le théâtre a été réalisé apès les plans de l'architecte autrichien Franz Billek rédigés à Bucarest en mai 1896. Pour autant que nous le savons, cela est le seul bâtiment construit par l'architecte Billeck dans le Royaume. L'entrepreneur a été l'italien Spaulenzi Mariani.
En 1899, la vie économique a connu une forte crise, en s'arrêtant temporairement les travaux de construction parce que le théâtre "avec tant de demandes nécessitait beaucoup de dépenses." Par la suite, le manque de fonds a détérminé des compromis imprévus pour terminer le bâtiment.
Ainsi, il a été décidé de simplifier certains détails, de renoncer à une partie du projet, les décorations en plâtre ont pris lieu des décorations en pierre, le bois a remplacé la pierre artificielle et l'entrée a été complètement transformée, de sorte que la place de devant du somptueux bâtiments n'est pas aménagé pendant une longue période.
Le théâtre a été initialement pensé avec accès carrossable, mais à la fois en raison de la différence de niveau entre les deux rues et en raison du retard d'inauguration, cet espace a été finalement traité comme un simple trottoir avec des marches. La façade principale de l'est, est traitée avec somptuosité, étant animé par un riche répertoire décoratif, l'accent est mis sur le niveau supérieur. Les colonnes employées encadrent dans les trois entrées et les balcons qui ont un parapet avec des balustres ionique et deux consoles avec des motifs géométriques.
Les façades de nord et de sud gardent des éléments décoratifs de la façade de l'est, mais mises en pratique d'une manière différente. Les colonnes se transforment en piliers sans capitaux, la fenêtre avec ajour est confinée par deux masquerains. La corniche du couronnement se termine avec un fronton triangulaire. La petite tour qui se trouve au-dessus des escaliers d'accès au balcon est en tôle.
Le bâtiment est en brique, aux fenêtres et aux portes ont été utilisées comme linteaux des rails étroits. Le plancher de l'étage est une structure mixte de rails et voûtes en maçonnerie aplatis où il est mis une couche de mortier, mal armés, et le planché du grenier était en bois.
En ce que concerne les espaces intérieurs, l'accent était mis sur le hall principal. De modèle a été éliminé échelle d'honeur monumentale. L'accès au balcon se fait via deux escaliers latéraux en pierre. "La peinture a été exécutée en style 1900. Les plafonds de la salle de spectacles ont été peints avec des scènes pastorales ou idyllique" écrivait Petru Crăciun. La peinture originale n'a pas été préservée, aujourd'hui les intérieurs étant entièrement repeints. Le deuxième étage a trois petites fenêtres et une corniche sur consoles, avec ajours en plâtre avec des motifs végétaux ayant comme emblème la lyre. Initialement, sur la corniche étaient quatre statues représentant les muses: Caliope, Eutherpe, Terpsichore et Thalia, remplacé en 1959. (Source, Monographie Caracal, Jurnalul national)
"L'ouverture de la nouvelle compagnie de théâtre a appartenu à la Société dramatique de Craiova. L'opéra italienne de Massini a suivi et avec une troupe de 80 personnes représente: "Traviata", "Travatore", "Ernani", "Le Barbier de Séville» et d'autres spectacles. A la clôture des comptes l'imprésario Basil Brânduşanu a perdu 3 lei "( Ştefan Ricman, Monographie du département Romanaţi, 1928).
Dans la salle du Théâtre National ont joué les acteurs roumains les plus importants. Parmi eux Nottara, avec des spectacles en saisons permanents. On copie de la même monographie:
"Ce fut une journée chaude de printemps, le jour du commencement du carême. Dans la soirée, la ville avait une agitation de compagnons suivis par des groupe d'apprentis, en négociant des oranges pour les familles des maîtres. Les maîtres achetaient eux aussi des nougats turc blanche pour les compagnons et apprentis. Dans cette mêlée arrive dans notre ville M. Nottara et après qu'il fai un tour au théâtre, il vas'asseoir sur un banc dans le jardin public. (Il se trait d'un jardin de derrière des maires actuels de Caracal – note de l'auteur).
A l'instant le grillage du jardin est entouré par des enfants, apprentis, compagnons, élèves qui commencent à montrer avec le doigt à travers les barreaux, le grand acteur. Celui, embarrassé par la démonstration inattendue faite pour lui, est partipar la sortie qui se trouve entre entre la salle de la Préfecture et la Mairie, mais le groupe le suit de loin, en criant: "Regardez-le, Nottara! ». Pauvre Nottara presse le pas, regarde en colère derrière lui , mais le groupe est toujours de plus en plus, de plus en plus grand et le persécute avec plus d'insistance: "Regardez-le Nottara!" Il prend la rue prèsque au galop, regarde derrière lui avec peur, jusqu'à ce que la Providence fait apparaitre une fiacre. Sauvé,il saute dans la fiacre et en secouant son bâton il crie: "Sauve-moi, cocher! Conduis que les crăcăleni me mangent! ". La soirée le théâtre est plein. De loges de hautet de balcon on lui jetait sur scène comme des hommages ... des oranges. Toujours, il y avait la coutume, aux escamoteurs des cirquesitinérantes qui passaient par Caracal de les jeter des oranges en signe d'admiration »(Ştefan Ricman, Monographie du département Romanaţi, 1928).
Nous mentionnons brièvement quelques-uns des artistes qui ont ennobli cette scène: le génial violoniste George Enescu y a donné plusieurs concerts. Mme général Averescu a chanté avec la voix dans des concerts de charité. Puis: Aristiţa Romanescu, Agata Bârsescu, Sturza, Filotti, Marioara Voiculescu, C. Notara, Brezeanu, Liciu, Soreanu, Lecca, Davila, Demetriad, Bulandra, Creţu, Anestin, Radovici, Manolescu, Storin, Ciprian, George Vraca, Grigore Vasiliu Birlic, Dina Cocea, Tantzi Cocea, Fory Eterle, Aurel Rogalschi, Eugenia Zaharia, Vasile Creţoiu, Ovidiu Rocoş, Remus Comăneanu, Manu Nedeianu etc. Dans opéras et opérettes: Băjenaru, Niculescu-Basu, Atanasiu, Nora Marinescu, Tănase etc.. Les grands savants: Iorga, Pârvan, I. Ştefănescu y ont soutenu des conférences et Tache Ionescu, Xenopol Mircescu, des conférences politiques. Mademoiselles, Mesdames et Messieurs de la société locale ont apparu sur scène dans divers festivals ou concerts.
Des grandes figures de la science, de la littérature et de l'art: Nicolae Iorga, Vasile Pârvan Xenopol, Octavian Goga, des grands politiciens, comme Tache Ionescu, Nicolae Titulescu ont soutenu des conférences pour la prospérité de la nation et de la culture roumaine, mais aussi pour la réalisation du grand rêve de faire la Roumanie Grande.
La tradition théâtrale de Caracal se reflète en bonne place dans les archives officielles et sentimentale comme preuve indiscutable que le Théâtre National a été construit et a existé pour le besoin de culture des gens qui l'ont animé pendant le temps, des artistes ou des spectateurs.
A la fin de 2008, l'histoire de Caracal a enregistré: "Il a été achevé la consolidation et la restauration du Théâtre National destiné à apporter la prospérité de la culture des habitants de Caracal". Ce qu'on a attendu tous, les uns avec foi, les autres en doutant, y est arrivé le 19 décembre 2008, lorsque, après 22 ans, les portes du Théâtre National ont été rouvertes.
Caracal a sa propre compagnie de théâtre sous le nom de Théâtre de la Ville, avec une activité sans cesse pendant plus de 60 ans, une équipe d'amateurs, il est vrai, mais avec un répertoire varié sous la signature des metteur en scène professionnels avec des spectacles de théâtre pour tous les goûts et tout âge.
Au Théâtre National a lieu chaque année le Festival National du Théâtre "Ştefan Iordache", le Festival de Comédie des théâtres des amateurs, le Festival de Theatre et de Film du court-métrage pour la Jeunesse „fesTin", en permanence la saison du Théâtre Municipal, des spectacles de théâtre, da musique, de divertissement, symposium, conférences, expositions etc.
Caracal peut être fière à nouveau avec ce bijou architectural qu'il ennoblit, comme les gens d'autrefois, avec passion, dévouement, talent et beaucoup d'amour. Un rêve a été accompli et un acte irremplaçable pour les 100 prochaines années a étè perfectionné.